Déclaration d’indépendance du cyberespace
Nous évoquions l’indépendance du WEB dans un article sur la genèse du “Métavers“, le Podcast en lien ci-dessous est un bon complément pour ceux qui veulent en savoir plus sur ces luttes qui ont été concrètes et efficaces. Ce pan de (cyber)culture, rêve des hippy-techno libertariens des années 1990, est peu connu en France où presque personne n’a été au courant de ces combats depuis les débuts de l’internet (sic – Yannn Minh).
« Governments of the Industrial World, you weary giants of flesh and steel, I come from Cyberspace, the new home of Mind. On behalf of the future, I ask you of the past to leave us alone. You are not welcome among us. You have no sovereignty where we gather. »
— John Perry Barlow, A Declaration of the Independence of Cyberspace
Pour l’américain John Perry Barlow, dans les années 90, internet allait changer le monde. Il avait raison : la civilisation numérique est devenue notre réalité omniprésente. Mais à quel prix ? L’utopie libertaire et émancipatrice n’a-t-elle pas été privatisée et dévoyée par les GAFAM, ces géants de l’internet ?
Retour en Podcast sur cette déclaration d’indépendance du cyberespace.
La Déclaration d’indépendance du cyberespace est un texte célèbre rédigé le 8 février 1996 à Davos en Suisse par John Perry Barlow, écrivain, militant et cofondateur de l’Electronic Frontier Foundation. Il soutient l’idée qu’aucun gouvernement (ou qu’aucune autre forme de pouvoir) ne peut s’imposer et s’approprier Internet, créé six ans plus tôt et encore balbutiant et en pleine extension à l’époque.
Il a été écrit en partie en réponse à l’adoption de la Loi sur les télécommunications de 1996 (Telecommunications Act) aux États-Unis – alors sous Bill Clinton. Le Communications Decency Act (CDA), intégré au Telecommunication Act, visait à censurer certains contenus offensants et pornographiques et rendait illégal et passible d’une amende de 250 000 dollars le fait, par exemple, de dire « merde » en ligne, de parler explicitement de l’avortement, ou d’évoquer les diverses fonctions corporelles autrement qu’en termes strictement cliniques, tendant ainsi à limiter certaines libertés sur Internet.
En raison de son objet, cette déclaration est devenue célèbre dès les premières semaines de sa publication ; elle est encore aujourd’hui populaire sur Internet. Concernant la partie du Telecommunications Act sur l’expression sur l’Internet (CDA), les hauts cris de Barlow et des autres défenseurs des libertés publiques ont porté leurs fruits : en juin 1997, après plusieurs mois de bataille juridique, la cour suprême l’a jugée incompatible avec le premier amendement de la Constitution américaine.
Pour aller plus loin sur le METAVERSE :
Ma première marque, subOceana, est née dans un métavers, en 2007… Souvent, j’entends que l’on me case comme spécialiste, le gars d’en face, creative technologist, ancien élève, gamer, visionnaire, geek, CEO, CTO, …
Les étiquettes, je n’ai jamais vraiment aimé ça ! Chaque communauté a son langage, chaque corps de métier son jargon. Suivant les mondes dans lesquels on évolue ou les gens que l’on croise, ce qui fait sens dans un cas peut s’avérer complètement ridicule dans l’autre.
Ce que j’aime vraiment : apprendre, partager, passer des heures sur des freins technologiques, détourner les outils de leurs fonctions premières, innover* dans l’usage pour au final faciliter la vie aux utilisateurs. Vous savez, un peu comme quand vous passez du temps à cuisiner un plat compliqué, en ayant en tête le plaisir de la simplicité et de la convivialité qui vont suivre. Un client (les nôtres sont des professionnels), qui peut s’approprier facilement la technologie, et en particulier ici la réalité virtuelle, s’en servira pour augmenter ses capacités à créer, former, communiquer, partager et faire rêver son propre public.
Et, j’ai hâte de découvrir vos univers !
*Innover : parler 6 mois avant les autres de choses… que l’on pratique depuis 10 ans dans l’indifférence générale parfois teintée d’un peu de moquerie 😉